PROTECTION DES DONNÉES : UN ENJEU MAJEUR POUR SMI

À la suite des récents piratages informatiques dont ont été victimes des organismes de santé, SMI tient à rassurer ses adhérents quant à la protection de leurs données.

Plusieurs cyberattaques ont eu lieu en début de mois de février contre les opérateurs de tiers payant Viamedis et Almérys. Leur objectif était le vol des données personnelles des clients (état civil, date de naissance, numéro de Sécurité sociale, etc.). Si les deux organismes ont rapidement pris des dispositions en fermant notamment leur portail, l’inquiétude s’est propagée parmi les assurés.

SMI tient à rassurer l’ensemble de ses clients individuels et collectifs. Notre mutuelle n’est pas concernée par ces attaques et aucune de nos plateformes (espaces sécurisés, site internet) n’a été la cible d’une intrusion.

De même, bien que notre partenaire Santéclair soit en lien avec les organismes visés en tant qu’opérateur de flux TP, il n’a pas été impacté par ces incidents et a adopté les mesures nécessaires pour se prémunir contre toute attaque.

Depuis plusieurs années, la cybersécurité est un enjeu majeur pour SMI et nous renforçons en continu nos dispositifs afin de garantir l’intégrité des données de nos clients. Toutes nos équipes sont par ailleurs formées pour identifier et neutraliser toute tentative frauduleuse.

En 2023, nous avons consolidé la sécurisation de l’espace adhérent par la mise en place de barrages destinés à rendre impossible l’accès aux données sensibles : renforcement de la complexité du mot de passe, ajout d’un captcha, etc.

Nous invitons également nos adhérents à être acteurs de la protection de leurs données en leur conseillant de vérifier régulièrement l’activité de leur compte, de modifier périodiquement leur mot de passe et de nous signaler toute opération anormale.

Nous nous engageons enfin à prévenir nos clients individuellement en cas de suspicion de piratage.

Réforme des retraites : publication des décrets relatifs aux dispositifs de retraite anticipée

Après la publication le 15 avril 2023 de la loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (LFRSS) pour 2023, dite « loi Retraites », de nombreux textes d’application étaient attendus. Voici un focus sur les décrets relatifs aux dispositifs de retraite anticipée.

Contexte

Pour mémoire, la loi « Retraites » prévoit le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans à raison d’un trimestre supplémentaire par génération, pour les personnes nées à partir du 1er janvier 1968. Ce report concerne aussi les fonctionnaires.

Décret n°2023-435 du 3 juin 2023 : fonctionnaires territoriaux et hospitaliers et des ouvriers de l’État

L’objet de ce décret est de mettre en place les dispositions relatives au report de l’âge d’ouverture des droits à la retraite, à l’accélération du rythme de relèvement de la durée d’assurance et aux dispositifs de retraite anticipée.

Il transpose les modifications faites dans le régime de la fonction publique d’État par la LFRSS aux régimes des fonctionnaires territoriaux, hospitaliers et des ouvriers de l’État.

Pour ces catégories, l’âge de départ à la retraite est progressivement fixé ;

Les dispositions d’accélération de l’augmentation de la durée d’assurance requise sont aussi transposées. Les dispositions sur les limites d’âge, avec la possibilité de maintien en activité jusqu’à 70 ans, sont appliquées dans ces régimes.

Le décret s’applique aux pensions ayant pris effet depuis le 1er septembre 2023.

Décret n°2023-436 du 3 juin 2023

L’objet de ce décret est de mettre en place des dispositions d’application relatives au relèvement de l’âge d’ouverture des droits à la retraite et aux dispositifs de retraite anticipée.

Report de l’âge légal de départ à la retraite

Le décret fixe l’âge légal applicable aux assurés nés avant le 1er janvier 1968. Le report sera à raison de trois mois par année de naissance pour les assurés nés entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1967. L’âge légal de départ sera ainsi porté à 64 ans en 2030. Les personnes concernées par la réforme des retraites seront les assurés qui sont nés à compter de 1968.

Ajout de bornes d’âge d’ouverture de départ anticipé pour carrières longues

Concernant la retraite anticipée pour carrières longues, la réforme prévoit quatre nouvelles bornes d’âge d’ouverture des droits à la retraite dans le cadre du départ anticipé pour carrières longues, contre 2 aujourd’hui.

Les nouvelles bornes d’âge sont les suivantes :

Précision sur le dispositif de départ anticipé pour incapacité permanente

Le décret établit une distinction concernant l’âge de départ anticipé, en fonction du taux d’incapacité permanente. L’attribution anticipée de la retraite à taux plein sera ainsi possible :

Assouplissement des conditions de départ anticipé pour handicap

Le décret maintient l’âge de départ à la retraite anticipée des travailleurs handicapés (RATH), à partir de 55 ans.

Les conditions pour bénéficier d’un départ anticipé sont assouplies par :

Mise en place du départ anticipé pour invalidité ou inaptitude

Enfin, le décret maintient l’âge de départ à la retraite des personnes invalides ou inaptes à partir de 62 ans, devenant ainsi un dispositif de départ anticipé du fait du report de l’âge légal de départ à 64 ans.

Entrée en vigueur

Le décret s’applique aux pensions ayant pris effet depuis le 1er septembre 2023.

Tour d’horizon du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2024

Que réserve le PLFSS 2024 ? Voici un tour d’horizon des principales mesures contenues dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024, susceptibles d’impacter le secteur complémentaire.

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 a été déposé auprès de l’Assemblée Nationale le 27 septembre 2023, avant d’être transmis au Sénat pour examen.

Le Gouvernement a engagé sa responsabilité sur ce texte en application de l’article 49-3 de la Constitution. Après rejet des différentes motions de censure déposées, le texte est considéré comme adopté par l’Assemblée Nationale au 4 décembre 2023.

Le Conseil constitutionnel, saisi le même jour, doit encore se prononcer sur la conformité de ses dispositions à la Constitution.

Principales dispositions issues du PLFSS 2024

Annulation du transfert du recouvrement des cotisations Agirc-Arrco à l’Urssaf 

Initialement prévu par la LFSS de 2020, ce transfert est annulé par le PLFSS pour 2024.

Ces deux organismes devront toutefois assurer une réponse unifiée aux questions juridiques qui leur sont communes.

Prise en charge des frais de vaccination

La prise en charge intégrale par l’AMO des frais d’acquisition du vaccin contre les papillomavirus (HPV) est prévue, au bénéfice des personnes vaccinées dans le cadre d’une campagne nationale de vaccination en milieu scolaire ou au sein d’établissements médico-sociaux.

Le ticket modérateur du vaccin contre la grippe sera supprimé, pour les personnes dont la vaccination est recommandée par le calendrier vaccinal.

Enfin, le ticket modérateur du vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole sera supprimé, au bénéfice des mineurs.

Prise en charge de protections hygiéniques réutilisables

Le remboursement partiel de protections hygiéniques réutilisables est institué, au bénéfice des femmes âgées de moins de 26 ans. Une prise en charge complémentaire par les Ocam est prévue.

La prise en charge intégrale par l’AMO de l’achat de ces protections est prévue pour les femmes bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire, sans limitation d’âge.

Parcours de soins coordonnés renforcés

Ces expérimentations issues de l’article 51 de la LFSS pour 2018 entrent dans le droit commun.

Il s’agit de financer de façon collective une équipe adaptée aux besoins du patient, pouvant se déployer entre la ville, l’hôpital et le secteur médico-social.

Ce financement sera assuré via un forfait réparti entre les acteurs du parcours. La participation de l’assuré devra être fixée par arrêté et fera l’objet d’une prise en charge par les Ocam.

Élargissement de la compétence des pharmaciens

Pour les cas d’angine ou de cystite simple, les pharmaciens pourront procéder aux Tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) et délivrer le traitement approprié (y compris antibiotique), sans ordonnance.

Contrôle des arrêts maladie

Contrôle de la pratique de la télémédecine

Incitation au recours au transport sanitaire partagé

En cas de refus de recours au transport sanitaire partagé compatible avec l’état de santé du patient, celui-ci verra la prise en charge de ses frais minorée. Cette minoration ne pourra pas être prise en charge dans le cadre du contrat responsable. Enfin, le tiers payant ne pourra pas être appliqué.

Repérage des enfants de moins de six ans susceptibles de présenter un trouble de santé à caractère durable et invalidant

Ce parcours de repérage sera fondé sur une collaboration entre différents professionnels de santé, libéraux ou en établissement de santé, ainsi qu’avec les structures médico-sociales.

La participation de l’assuré sera définie par arrêté et fera l’objet d’une prise en charge par les OCAM.

Principaux amendements retenus dans le projet de loi

Quelques amendements introduits dans le cadre des débats parlementaires méritent d’être relevés.

Suppression des jours de carence en cas d’arrêt maladie faisant suite à une interruption médicale de grossesse

Les trois jours de carence seront supprimés en cas d’arrêt maladie faisant suite à une interruption médicale de grossesse. Les IJSS seront donc versées dès le premier jour d’arrêt.

L’interruption médicale de grossesse vise les cas dans lesquels la grossesse est interrompue en raison du péril grave à la santé de la femme, ou de la probabilité que l’enfant naisse atteint d’une affection particulièrement grave reconnue comme incurable.

Limites d’exonération de cotisations patronales maladie et allocations familiales             

Les plafonds de rémunération éligible aux exonérations au titre des cotisations patronales d’Assurance maladie et allocations familiales sont révisés. Leur valeur, fixée par décret, ne pourra être inférieure à 2,5 et 3,5 SMIC en vigueur au 31 décembre 2023.

Cette mesure aura pour effet de permettre au gouvernement de limiter à ces montants les exonérations octroyées, là où ils font aujourd’hui l’objet de revalorisation selon les évolutions du SMIC en vigueur.

Ouverture de la possibilité d’un remboursement intégral des fauteuils roulants dans le cadre du « 100% Santé »

 L’article L. 165-1 du code de la Sécurité sociale, qui définit la liste des produits et prestations remboursables par l’AMO, est modifié par amendement de manière à ouvrir la voie au remboursement intégral des fauteuils roulants inscrits sur cette liste dans le cadre du dispositif « 100% Santé ».

Cette extension du dispositif « 100% Santé » aux fauteuils roulants devra être concrétisée, dans son principe et ses modalités, par un texte ultérieur.

Enfin, d’autres mesures d’une moindre importance pour notre activité ont été retenues dans le projet de loi :

À noter : Les mesures présentées ci-dessus ne sont pas définitives : le Conseil constitutionnel, saisi du projet de loi, peut en écarter certaines.

Un nouveau dispositif de contrôle des droits

À compter du 1er décembre 2023, SMI met en place le service « Droits en ligne – IDB », qui permet aux professionnels de santé de consulter en temps réel les droits des adhérents.

La carte de tiers payant est envoyée chaque année par SMI à tous les adhérents qu’elle gère, qu’ils relèvent d’un contrat individuel ou collectif. Elle leur permet, lorsque qu’ils la présentent à un professionnel de santé, de ne pas effectuer l’avance des frais pris en charge par notre mutuelle. Il est ainsi possible de bénéficier du tiers payant auprès de tous les professionnels de santé qui l’appliquent (pharmacien opticien, dentiste, hôpital, etc.).

Lorsqu’un salarié, bénéficiaire d’une complémentaire santé dans le cadre d’un contrat collectif obligatoire, quitte son entreprise en cours d’année, il ne doit plus utiliser sa carte de tiers payant car ses garanties sont résiliées dès sa sortie des effectifs.

Toutefois, certaines personnes continuent à se servir de leur ancienne carte et à bénéficier du tiers payant alors qu’elles n’ont plus de droits.

Afin d’éviter le remboursement de prestations indues, SMI met en place, à compter du 1er décembre 2023, un service nommé « Droits en ligne – IDB ». Celui-ci permet aux professionnels de santé de vérifier les droits des patients en temps réel, dès présentation de la carte de tiers payant, et de confirmer la validité du document et les garanties associées au contrat.

Ce dispositif permet aux professionnels de santé de ne pas prendre en charge des frais qui ne seront pas remboursés par notre mutuelle. Il a également une valeur d’engagement car lorsque SMI confirme l’existence des droits, elle certifie la prise en charge des dépenses.

Jurisprudence sur le maintien de la garantie décès après résiliation

La Cour de cassation a apporté, par un arrêt du 21 septembre 2023, une précision inédite sur le maintien de la garantie décès après résiliation du contrat d’assurance.

Une société a souscrit plusieurs contrats de prévoyance collective successifs. Un salarié cadre supérieur de cette société est placé en arrêt maladie jusqu’à son décès, dans les conditions suivantes :

L’assureur B et l’assureur C refusent de garantir ce décès et de verser le capital correspondant. Les proches du salarié décédé assignent ces organismes en justice.

La Cour de cassation doit répondre à la question suivante : l’assureur du contrat
« décès seul » (assureur B) est-il tenu de maintenir sa garantie au profit du
salarié placé en arrêt de travail, en cas de décès survenant après la résiliation de son contrat d’assurance, alors que les risques incapacité et invalidité étaient assurés auprès d’un autre organisme assureur (assureur A) et qu’un nouveau contrat de prévoyance décès cadre était applicable dans l’entreprise
(assureur C) ?

Pour identifier l’assureur auquel cette garantie incombe, la Cour de cassation appuie son raisonnement sur l’article 7-1 de la loi « Évin » qui prévoit que lorsque des salariés sont collectivement garantis « dans le cadre d’un ou de plusieurs contrats comportant la couverture des risques décès, incapacité de travail et invalidité », alors « la couverture du risque décès doit inclure une clause de maintien de la garantie décès en cas d’incapacité de travail ou d’invalidité ».

La Cour retient qu’il revient au premier assureur, l’assureur B, de garantir ce décès.

Ainsi, lorsqu’un contrat de prévoyance couvre un collectif de salariés au titre du risque décès, cette garantie peut être déclenchée après la résiliation du contrat dès lors que :

Autrement dit, la Cour de cassation fait prévaloir l’article 7-1 de la loi Évin sur l’article 2 de la même loi, selon lequel l’organisme assurant le collectif des salariés est tenu de garantir les pathologies dont le fait générateur est antérieur à la conclusion du contrat. Un raisonnement fondé sur cet article 2 aurait abouti à retenir la compétence de l’assureur C.

Quelles conséquences ?

 Cet arrêt est important puisque la Cour de cassation ne s’était encore jamais prononcée sur le maintien de garanties décès au sens de l’article 7-1 en cas de couverture par des assureurs différents des risques décès, invalidité et incapacité.

La charge du maintien de la garantie du risque « décès » incombe, selon cet arrêt, à un assureur qui n’a pas nécessairement été informé de l’existence d’un contrat couvrant par ailleurs les risques incapacité ou invalidité et, au-delà, de la survenance d’un sinistre incapacité ou invalidité avant la résiliation du contrat le liant à la société.

C’est pourtant bien à cet assureur qu’il appartient d’assumer le risque.

 Pour consulter l’arrêt : Cass. 2ème Civ., 21 septembre 2023, n°21-22.197

Sécurisation de l’espace entreprise

Afin d’assurer la protection des données personnelles, SMI renforce la protection de l’espace entreprise.

Depuis quelques années, les cyberattaques sont de plus en plus nombreuses et elles touchent les entreprises de tous les secteurs d’activité. Afin de s’en prémunir, il est nécessaire de mettre en place des barrages pour rendre impossible l’accès aux données sensibles.

SMI a donc entrepris des actions de sécurisation de l’espace entreprise, destinées à protéger les informations personnelles et à empêcher toute intrusion :

À noter : pour des raisons de sécurité, le captcha ne fonctionne qu’avec les dernières versions des navigateurs, quel que soit l’équipement utilisé (ordinateur, tablette ou mobile).

Afin de rendre nos clients acteurs de la protection de leurs données nous leur conseillons de vérifier régulièrement l’activité de leur espace entreprise et de nous signaliser toute opération anormale.

Qu’est-ce que le service
« Bien dans ma tête » ?

« Bien dans ma tête » est un service qui vous aide à prendre soin de votre santé mentale.

Les accidents de la vie, les petits tracas, les évènements personnels ou professionnels que nous devons affronter peuvent affecter notre santé mentale de manière ponctuelle ou plus longuement (troubles du sommeil, stress, addictions, dépression, etc.). Découvrez ou redécouvrez, la solution d’accompagnement « Bien dans ma tête », disponible depuis MySanteclair.

Comment se présente le service ?

Le service « Bien dans ma tête » s’adresse à tous ! D’un mal-être passager à des troubles plus sévères, chacune des solutions a été étudiée pour répondre à vos différentes problématiques (aide aux aidants, stress au travail, stress post-traumatique, isolement, deuil, etc.). Quelle que soit votre situation, nous vous accompagnons selon vos besoins.

Plusieurs outils sont disponibles afin d’améliorer votre situation et prendre en main votre bien être mental.

Vous avez besoin d’aide pour savoir comment agir

Vous souhaitez prendre soin de vous

Vous avez besoin de parler à un praticien 

Vous ou vos proches souffrez de troubles sévères

* En dehors de la participation forfaitaire le cas échéant d’un euro déduit sur vos prochains remboursements effectués par l’Assurance maladie.
** Pas de tarifs négociés et consultation payante.

Le conseil de Liz :

Le service « Bien dans ma tête » est accessible depuis votre espace adhérent SMI et le site www.mysanteclair.fr

Vous pouvez également télécharger l’application mySantéclair depuis les stores en ligne ou en scannant le QR code dans le visuel à droite.

Comment les études sur le cerveau font-elles progresser la médecine ?

Des mystères sur notre activité cérébrale restent à décrypter, mais voici quatre découvertes, parmi tant d’autres, qui ont changé notre manière de nous soigner.

La science progresse très vite et chaque jour, les neuroscientifiques réalisent de nouvelles avancées dans le domaine médical. En voici quelques-unes qui influencent les protocoles thérapeutiques et les relations entre professionnels de santé et patients.

Le cerveau ne fait pas la différence entre ce qui est réel, virtuel ou imaginaire (1)

 Grâce à l’imagerie médicale, il a été observé que la perception visuelle et l’imagination sollicitent les mêmes zones du cerveau. C’est pourquoi, lorsque vous repensez à quelque chose d’agréable, vous ressentez généralement assez vite une sensation agréable. Si nous pouvons nous rendre autant malade avec des soucis réels qu’avec des soucis imaginaires, nous pouvons autant nous rendre heureux avec des bonheurs imaginaires que réels. Le pouvoir de l’imagination est l’un des pouvoirs les plus merveilleux du cerveau. L’utilisation de la réalité virtuelle en médecine offre de belles perspectives pour les traitements d’aujourd’hui et de demain !

La vérité universelle n’existe pas et chaque être humain a une perception unique et juste du monde qui l’entoure

Ce que notre cerveau perçoit (pensées) et ressent (affects) dépend de notre âge, de notre culture, de notre environnement social, de nos expériences et de nos croyances. Notre vision de notre environnement n’est donc pas erronée, par rapport à celle de notre voisin, mais simplement teintée par des biais cognitifs. Ces raccourcis cérébraux, fabriqués par notre cerveau, lui permettent de se concentrer sur les fonctions vitales.

« Nous sommes ce que nous pensons et croyons. Tout ce que nous sommes, résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons notre réalité, notre monde. » Bouddha.

Voici un problème mathématique utilisé dans des études en psychologie. Il va vous permettre de ressentir l’impact des raccourcis neuronaux, de constater comment le cerveau cherche à nous tromper en nous fournissant une réponse d’apparence évidente mais fausse pour gagner du temps :

Paul achète deux objets distincts, une batte et une balle. Au total, il paie 1,10 euros. La batte coûte 1 euro de plus que la balle. Question : combien coûte la balle ?

Prenez le temps de réfléchir. À ce stade, vous avez déjà visualisé une réponse, très rapide, en moins d’une seconde : 10 centimes. Cette réponse est fausse. Pourquoi ?

Parce que si la balle coûte 10 centimes, alors la batte, à 1 euro de plus, aurait été payée 1,10 euro, et donc Paul aurait déboursé au total 1,20 euros pour les deux objets.

La vraie réponse, est 5 centimes. Si la balle coûte 5 centimes, et la batte 1 euro de plus, soit 1 euro et 5 centimes, alors le total sera bien de 1,10 euro.

En médecine, le résultat d’un traitement et des techniques médicales (l’autosuggestion, la visualisation, l’auto-guérison, etc.) sont donc également conditionnés par nos croyances en notre guérison et à l’efficacité attendue du traitement suivi. (2)

L’intestin est un « autre cerveau » (3)

Les chercheurs ont découvert que l’intestin est riche de neurones connectés entre eux et colonisés de milliards de bactéries intelligentes, reliées à notre cerveau. Ainsi, notre appareil digestif influe directement sur nos émotions, notre humeur et notre comportement. Notre alimentation joue un rôle majeur dans la santé de notre corps physique, mental et émotionnel, au même titre que nos pensées ! Nous sommes donc le résultat de ce que nous pensons et mangeons !

Les câlins et la tendresse contribuent au bon développement du cerveau

Un chercheur japonais et une chercheuse suédoise (4) ont démontré que les câlins et la tendresse sont nécessaires au développement des enfants pour sécréter les molécules du bien-être et du confort, utiles au développement des facultés intellectuelles. Même chez les adultes, un câlin de 10 secondes permet au cerveau de sécréter de l’endorphine, de la dopamine et de l’ocytocine, qui sont respectivement les hormones du bien-être, du plaisir et de l’attachement À cela s’ajoutent d’autres bienfaits comme le renforcement du système immunitaire et une augmentation de la confiance en soi. Nous sommes des êtres sociaux et les neurones miroirs favorisent grandement l’empathie et la socialisation. Les patients entourés et accompagnés par des proches récupèrent plus vite que des patients qui sont seuls. La solitude prolongée est d’ailleurs un facteur favorisant la dépression.

La diversité et la complémentarité des sources d’informations permettent d’en connaître davantage sur notre fonctionnement. Plus les recherches s’activent, plus nous percevons que l’être humain est unique et illimité et que notre santé relève d’une médecine holistique dont le cerveau est le chef d’orchestre.

Sources :

(1) https://www.inexplore.com/articles/imaginaire-nouvelle-realite-scientifique
(2)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Health_belief_model
(3) Cryan, J.F. & Dinan, T.G. Mind-altering microorganisms: the impact of the gut microbiota on brain and behavior. Nat. Rev. Neurosci. 13, 701-712. doi: 10.1038/nrn3346. Epub 2012 Sep 12. PMID : 22968153. – Gros A. Le ventre, notre deuxième cerveau. CNRS Le Journal [en ligne]. 2017 Février [consulté le 30 décembre 2020].
(4) Tetsuo Kida (Chief of Higher Brain Function Unit, Department of Functioning and Disability, Institute for Developmental Research, Kasugai, Japan) et Malin Björnsdotter (University of Gothenburg, Neuroscience and physiology, Faculty Member)

Le conseil de Liz :

Notre cerveau nous trompe mais peut également être trompé, c’est le principe des illusions d’optiques ! Une expérience célèbre d’illusion est celle de la main en caoutchouc.

VOIR LA VIDÉO

Ce test fait croire à notre cerveau que les coups portés sur une fausse main sont réels. Le sujet ressent les émotions de douleurs associées, comme si le membre meurtri était le sien. Bluffant !

Pourquoi la neuroplasticité du cerveau peut nous soigner ?

Neurologiquement, le cerveau humain est doté d’une plasticité. En quoi cette caractéristique se révèle être un atout majeur pour notre santé ?

À chaque fois que nous acquérons une compétence, qu’une pensée inédite nous traverse, que nous vivons une nouvelle expérience sensorielle, nous modifions des connexions neuronales.

Cette capacité à créer et recréer, sans cesse, des circuits neuronaux est à la source d’une nouvelle forme de guérison grâce à des thérapies innovantes fondées sur la neuroplasticité. La plupart de ces thérapies utilisent la lumière, la visualisation, les sons, les vibrations, l’électricité, les mouvements pour éveiller cette capacité d’auto-guérison du cerveau et permettre à des patients de retrouver le moral, la marche, la vue, l’autonomie, etc.

Quels sont les différents niveaux d’auto-guérison du cerveau ?

Les récentes découvertes ont prouvé que notre pensée impacte notre santé et peut même modifier notre ADN (1)  ! Longtemps, l’esprit et le corps ont été considérés comme deux entités distinctes. Nous savons aujourd’hui que notre psyché (pensée et émotions) influence nos systèmes nerveux, immunitaire et endocrinien grâce à des neurotransmetteurs*.

Ainsi, des pensées négatives peuvent brider les systèmes naturels de réparation du corps et favoriser l’apparition de certaines pathologies. Une étude suédoise, publiée dans la revue Brain, a prouvé que l’anxiété prolongée augmentait le risque de maladies neuro-dégénératives de 65 % ! De même, les méfaits du stress sur le cœur et la tension artérielle sont bien documentés. À l’inverse, un mental serein et positif favorise le potentiel d’auto-guérison de notre organisme. Le cerveau fabrique naturellement sa propre trousse à pharmacie, sous forme de messagers chimiques corrigeant les dysfonctionnements du corps.

Nous sommes constamment sujets à des attaques extérieures et à des risques de déséquilibre de notre propre organisme. Une dynamique d’échanges et de remise à l’équilibre a lieu en permanence entre nos corps physique, mental et émotionnel, et notre environnement extérieur. Notre état de santé va donc être le reflet de ces échanges, et de l’efficacité de nos différents mécanismes d’auto-guérison.

  1. L’auto-guérison inconsciente

Lors d’un déséquilibre en devenir, notre corps, notre cerveau et notre subconscient anticipent les risques sanitaires à titre préventif. Ils se chargent de les éloigner avant même que nous ayons pu nous en rendre compte. Nous nous sentons naturellement bien grâce à nos mécanismes d’auto-guérison inconscients. Par exemple, l’hiver nous consommons davantage d’aliments riches et nous nous habillons plus chaudement.

  1. L’auto-guérison consciente

Un léger déséquilibre se manifeste et notre conscience l’identifie. Nous sommes donc capables d’analyser le dysfonctionnement et de rétablir, nous-mêmes, l’équilibre. Cela peut passer par un changement de mode de vie, l’utilisation d’huiles essentielles, la pratique de la relaxation, etc. Pour résumer, nous posons un acte de manière décidée en réponse à un dérangement.

  1. L’auto-guérison guidée

Nous entrons dans une forme plus poussée du déséquilibre qui s’exprime par des symptômes mentaux et physiques. L’expression de ces symptômes et de ce mal-être prouve notre incapacité à régler notre problème de façon autonome et spontanée. Nous demandons alors l’accompagnement d’un thérapeute et/ou un traitement médical de courte durée pour nous soigner.

  1. L’auto-guérison assistée

Dans ce quatrième niveau, le déséquilibre est récurrent et s’exprime par des pathologies lourdes et/ou chroniques. Il est alors nécessaire de recourir à un traitement médical et/ou psychologique plus intense sur le long terme.

Quelles sont les médecines qui utilisent la neuroplasticité ?

De plus en plus de professionnels de santé et d’hôpitaux mettent en place des thérapies mobilisant l’esprit pour traiter des maladies, même graves. Voici quelques exemples :

Par la complexité de sa structure et ses nombreuses interactions, le cerveau n’a pas encore livré tous ses secrets. En attendant les nouvelles découvertes médicales, des chercheurs de l’université allemande de Cologne ont démontré que les personnes persuadées que le corps et l’esprit sont intimement liés, tombent moins souvent malades et ont tendance à adopter un mode de vie plus sain.

* Molécule chimique qui assure la transmission des messages d’un neurone à l’autre.
Sources : (1)
https://www.science-et-vie.com/article-magazine/neurones-ils-ont-le-pouvoir-de-modifier-leur-adn

Le conseil de Liz :

Le qi gong, gymnastique douce issue de la médecine chinoise, se révèle être un anti-stress hors pair. À l’aide de mouvements lents et de postures statiques, il calme l’agitation mentale et renforce le pouvoir guérisseur de l’esprit.

Également, rire 1 minute apaise autant que 45 minutes de relaxation.

Réforme des retraites : publication des décrets relatifs aux dispositifs de retraite anticipée

Après la publication le 15 avril 2023 de la loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (LFRSS) pour 2023, dite « loi Retraites », de nombreux textes d’application étaient attendus. Voici un focus sur les décrets relatifs aux dispositifs de retraite anticipée.

Contexte

Pour mémoire, la loi « Retraites » prévoit le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans à raison d’un trimestre supplémentaire par génération, pour les personnes nées à partir du 1er janvier 1968. Ce report concerne aussi les fonctionnaires.

Décret n°2023-435 du 3 juin 2023 : fonctionnaires territoriaux et hospitaliers et des ouvriers de l’État

L’objet de ce décret est de mettre en place les dispositions relatives au report de l’âge d’ouverture des droits à la retraite, à l’accélération du rythme de relèvement de la durée d’assurance et aux dispositifs de retraite anticipée.

Il transpose les modifications faites dans le régime de la fonction publique d’État par la LFRSS aux régimes des fonctionnaires territoriaux, hospitaliers et des ouvriers de l’État.

Pour ces catégories, l’âge de départ à la retraite est progressivement fixé ;

Les dispositions d’accélération de l’augmentation de la durée d’assurance requise sont aussi transposées. Les dispositions sur les limites d’âge, avec la possibilité de maintien en activité jusqu’à 70 ans, sont appliquées dans ces régimes.

Le décret s’applique aux pensions ayant pris effet depuis le 1er septembre 2023.

Décret n°2023-436 du 3 juin 2023

 L’objet de ce décret est de mettre en place des dispositions d’application relatives au relèvement de l’âge d’ouverture des droits à la retraite et aux dispositifs de retraite anticipée.

Report de l’âge légal de départ à la retraite

Le décret fixe l’âge légal applicable aux assurés nés avant le 1er janvier 1968. Le report sera à raison de trois mois par année de naissance pour les assurés nés entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1967. L’âge légal de départ sera ainsi porté à 64 ans en 2030. Les personnes concernées par la réforme des retraites seront les assurés qui sont nés à compter de 1968.

Ajout de bornes d’âge d’ouverture de départ anticipé pour carrières longues

Concernant la retraite anticipée pour carrières longues, la réforme prévoit quatre nouvelles bornes d’âge d’ouverture des droits à la retraite dans le cadre du départ anticipé pour carrières longues, contre 2 aujourd’hui.

Les nouvelles bornes d’âge sont les suivantes :

Précision sur le dispositif de départ anticipé pour incapacité permanente

Le décret établit une distinction concernant l’âge de départ anticipé, en fonction du taux d’incapacité permanente. L’attribution anticipée de la retraite à taux plein sera ainsi possible :

Assouplissement des conditions de départ anticipé pour handicap

Le décret maintient l’âge de départ à la retraite anticipée des travailleurs handicapés (RATH), à partir de 55 ans.

Les conditions pour bénéficier d’un départ anticipé sont assouplies par :

Mise en place du départ anticipé pour invalidité ou inaptitude

Enfin, le décret maintient l’âge de départ à la retraite des personnes invalides ou inaptes à partir de 62 ans, devenant ainsi un dispositif de départ anticipé du fait du report de l’âge légal de départ à 64 ans.

Entrée en vigueur

Le décret s’applique aux pensions ayant pris effet depuis le 1er septembre 2023.